On connaît tous Alex Hepburn, la chanteuse ayant grandit à Londres et ayant connu le succès notamment en 2013 avec son single « Under » que l’on a tous écouté et chanté. De Etta James à Joplin Janis, en passant par Mary J Blige, James Brown et Lauren Hill, Alex Hepburn est le dernier auteur-compositeur-interprète d’une longue lignée de femmes fortes qui vivent leur vie et qui les aime toutes.
Elle écrit avec son expérience et ses tragédies, prenant en charge la tâche de torturer et de traiter de telles ténèbres dans une histoire inspirante d’optimisme et d’espoir avec sa voix rauque et déchirante. Si un mot devait la définir cela serait l’honnêteté. Son nouvel EP « If you Stay »est la narration confiante, émotionnel et franche de sa vie, tous les sujets y sont évoqués notamment les histoires d’amour difficiles auxquelles ont peut tous se référer. Angela Anz s’est entretenue avec elle, découvrez son interview ci-dessous.
KM: Tu es née en Écosse, tu as grandi à Londres puis près de Cannes, as-tu utilisé ces différentes influences pour créer ?
AH: Je suis donc née à Londres, originaire d’Écosse, et j’ai grandi dans une grande ville. En fait, je tire toute mon inspiration de la vie en général.
KM: Qui est Alex Hepburn ?
AH: Je suis chanteuse, artiste soul au début, je suis une artiste qui raconte la vie réelle, ce qui se passe réellement, j’aime dire que j’écris comme un rappeur.
KM: Quelle expérience a été la plus importante pour toi à tes débuts ?
AH: Je pense la mort de mon père et de ma sœur, mais je pense que l’aspect positif de cette situation, c’est que cela m’a donné un talent qui est né de beaucoup de choses terribles.
KM: Peux-tu nous en dire plus sur ton prochain album ?
AH: Le premier a été fait avec des beat maker, j’ai été poussée dans la pop, mais je ne le voulais pas. Pour mon nouvel album, je reviens donc sur la raison pour laquelle j’ai commencé la musique de Lauryn Hill à James Brown… J’ai essayé de mixer les voix soul des années 60, des chansons des années 90 et des textes modernes de 2018. Tout est honnête et brut, je ne me cache pas.
KM: Quelle est l’histoire qui se cache derrière le clip «If You Stay» ?
AH: L’histoire du clip est vraiment intéressante parce que le gars qui a fait la vidéo est un vétéran de la vidéo, il a fait toutes les vidéos des rappeurs en Angleterre. Nous voulions un visuel simple, très orienté performance, les couleurs sont inspirées du hip hop des années 90. L’idée de la chanson est un booty call, je me place en tant que victime, ce que je dis, c’est que dans ce genre de relation, quand c’est simplement sexuel, c’est toujours quelqu’un qui tombe amoureux de l’autre. Et en général c’est la femme. Alors, je dis:« You text me, wanna sex me, next you wanna ex me » et après le second couplet « Get out my crib but leave a blunt, I’ll smoke that shit ’til I feel numb » parce que c’est comme ça que j’aurais fait dans ce genre de situation dans le passé, c’était une façon pour moi de me sentir mieux après un problème. La chanson a l’air vraiment heureuse mais finalement c’est triste parce que quand quelqu’un t’utilise, ce n’est jamais cool.
KM: Quelles sont tes influences musicales ?
AH: Un de mes artistes préférés est James Brown. Selon moi, personne n’a encore eu une voix pareille aujourd’hui. Après j’aime beaucoup Lauryn Hill, Alicia Keys, Mary J. Blige, c’est une reine. Et pour le hip-hop, j’aime Wu-Tang «Tearz» que j’ai mis dans «If You Stay» parce que j’avais un ami artiste qui me jouait les vinyles de Mod Deep par exemple. Mais maintenant, j’écoute aussi Offset, Migos, Cardi B est incroyable parce qu’elle s’en fiche, elle fait tout ce qu’elle veut et elle prouve que vous pouvez être mère et artiste en même temps.
KM: Ton enfance a été marquée par le blues et le Rn’B, tu as toujours voulu faire de la musique ?
AH: Les gens gens pensent que c’est parce que mes parents jouaient beaucoup de Nina Simone, James Brown, mais quand j’ai commencé à faire de la musique, c’était du hip-hop.
KM: Cela doit être flatteur d’être comparée à Amy Winehouse, est-ce que cela te met une pression ?
AH: Il n’y a pas de pression, elle ne fait pas forcément partie de mes influences, car elle était plus jazz.
KM: Pense-tu que ton prochain album aura un pouvoir thérapeutique sur les personnes qui souffrent ?
AH: Pour moi non mais je pense que c’est un refuge pour les personnes qui se sentent seules dans une mauvaise situation, il est bon de savoir que nous ne sommes pas seuls. J’ai eu la malchance, j’ai vécu beaucoup de galères en tant que femme. Nous pensons que nous sommes tous différents mais finalement nous avons tous les mêmes problèmes. Si je pouvais être un mot, je serais l’honnêteté.
KM: Quelle est la prochaine étape de ta carrière ?
AH: J’aimerais faire un autre album mais c’est très compliqué d’être artiste, j’aimerais continuer à faire de la musique, mais seulement si je peux rester moi-même.
KM: Un dernier mot ?
AH: J’ai beaucoup souffert durant la réalisation de cet album, chaque fois que c’est comme un livre, il y a des choses positives comme négatives. Ce n’est pas sombre. Il y a de belles choses.
Son single “If You Stay” est disponible sur toutes les plateformes légales (Amazon, Spotify, Deezer…).
Propos recueillis par Angela Anz, rédigé par Lola Poisson
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