Mario Loprete vit dans un monde qu’il façonne à son gré.
Mario Loprete le fait par des mouvements virtuels, picturaux et sculpturaux, en transférant les expériences veçus et en photographiant la réalité à travers les filtres de son esprit. Il a affiné ce processus grâce à des années de recherche et d’expérimentation.
La peinture est pour Mario Loprete son premier amour. Un amour important et pur. Créer un tableau, à partir de la recherche spasmodique d’un concept avec lequel il veut transmettre son message. La sculpture est son amant, sa trahison artistique à la peinture : cet amant voluptueux et sensuel qui inspire différentes émotions qui frappent des accords interdits. Cette nouvelle série de sculptures en béton donne à Mario Loprete depuis peu une plus grande satisfaction personnelle et professionnelle.
Comment est-elle née ? Elle est le résultat d’une importante recherche sur son propre travail. En regardant son travail des dix dernières années, Mario a compris qu’il y avait une certaine logique sémantique et sémiotique “parlée” par ses images, mais le bon support pour valoriser leur message n’était pas là.
“Le ciment armé, le béton, a été créé il y a deux mille ans par les Romains. Il raconte une histoire millénaire, pleine d’amphithéâtres, de ponts et de routes qui ont conquis le monde ancien et moderne. Aujourd’hui, le béton est synonyme de modernité. Partout où vous allez, vous trouvez un mur de béton : c’est là que se trouve l’homme moderne. De Sydney à Vancouver, d’Oslo à Pretoria, ce ciment armé est présent, et c’est cette présence qui soutient les écrivains et leur permet de s’exprimer.”
La question artistique était pour Mario Loprete une évidence : “si l’homme a apporté l’art dans la rue pour le rendre accessible à tous, pourquoi ne pas amener l’urbain dans les galeries et les musées ?”. En ce qui concerne son processus de peinture, lorsqu’un tableau a complètement séché, il le brosse avec une substance particulière qui non seulement parvient à unir toutes les couleurs et toutes les nuances, mais qui donne aussi à l’œuvre la brillance et la lucidité d’une affiche.
Pour les sculptures en béton, Mario utilise ses vêtements personnels. Grâce à son processus artistique dans lequel il utilise du plâtre, de la résine et du ciment, il transforme ces vêtements en œuvres d’art à accrocher. L’effet recherché est que son ADN et sa mémoire restent à l’intérieur du béton, de sorte que la personne qui regarde ses sculptures se transforme en une sorte d’archéologue postmoderne, étudiant ses œuvres comme des artefacts urbains.
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