Ce n’est plus une surprise pour personne, que l’industrie du mannequinat continue de nourrir son côté noir et néfaste, pour la santé mentale et physique de ses mannequins. Un réel questionnement de fond se pose quant au futur du bien-être des “poupées vivantes” dans la mode.
Les troubles du comportement alimentaire
Les troubles de l’alimentation constituent encore un grave problème dans le mannequinat. Les modèles sont soumis à une pression intense pour maintenir un corps mince, ce qui peut les amener à développer des troubles alimentaires. Malgré les campagnes de sensibilisation, de nombreuses jeunes femmes continuent à développer de l’anorexie nerveuse ou boulimie nerveuse.
Elles doivent alterner entre les podiums et les shooting photos, mais aussi avec des soucis de malnutrition, de déshydratation, de manque d’énergie et de sommeil. Quand la constipation, la diarrhée, les maux de tête et la fatigue s’accumulent au stress de l’industrie, de sérieux changements sont à approfondir.
Cependant, des institutions de mode trouvent des moyens d’aider les modèles touchés par ces troubles. Par exemple, LVMH précise dans sa charte des conditions de travail des mannequins, qu’elles doivent avoir accès à une nourriture et à des boissons adaptées à leurs besoins alimentaires.
La dépression
L’industrie du luxe et de la mode nous fait vendre une panoplie de glamour, mais en réalité la majorité des mannequins souffrent aujourd’hui de dépression. En effet, elles sont constamment jugées et évaluées sur leur apparence. La recherche de l’imperfection est poussée à ses extrêmes et le surmenage devient un lourd poids à porter au quotidien.
Bien que la mode ait fait des progrès en ce qui concerne les traitements de ces questions de santé mentale, il reste énormément de travail à faire. LVMH s’assurent de la santé et du bien-être des mannequins, dans 75 maisons de couture.
Les normes de beauté dans l’industrie sont dures et irréalistes, surtout si un modèle à un type de corps qui ne correspond pas au moule. Dans sa charte de bien-être, les marques du leader mondial s’engagent à exclure les tailles 32 pour les femmes et les tailles 42 pour les hommes de leurs castings. Puis, ses marques conviennent de mettre à disposition de leurs mannequins un psychologue et un thérapeute dédié.
Nudité et apparence
Selon la Model Alliance, environ 30 % des modèles ont subi une forme quelconque de harcèlement sexuel au travail. Notamment lors de séances photo où les modèles sont contraints à poser nu sans consentement et ils se voient refuser l’intimité pendant le changement de vêtements.
Les photographes prédateurs essaient constamment d’amener les jeunes filles à se déshabiller jusqu’à l’embarras et la gêne. En réponse à ces préoccupations, le mouvement #Metoo a donné aux marques de mode et aux modèles l’occasion d’exiger des milieux de travail moins dangereux. Par la suite, des organismes tels que LVMH ont pris des mesures en cas de nudité ou de semi-nudité. En effet, lorsque les mannequins s’habillent ou se déshabillent, ils ne doivent jamais se trouver seuls sans leur accord avec une personne de la production ou un photographe.
En conclusion, le chemin vers des conditions de travail et de bien-être optimisés pour les mannequins est encore sinueux et difficile à atteindre. Nous vous tiendrons informés !
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