La montée du streaming dans nos petits écrans a pu soulager le portefeuille de nombreux foyers. Alors que nous approchons vers la fin de la guerre des plateformes, les grandes productions hollywoodiennes se voient écrasées par le poids de celles-ci.
L’histoire d’une réussite
La société Netflix, application de streaming, est née en 1997 en Californie, d’une commune entente entre Wilmot Reed Hastings Jr. et Marc Randolph. Les créateurs bousculent le business model principal de l’époque, qui s’appuyait sur la vente et la location de DVD par mail. Tout en continuant de louer des DVD et des Blu-ray, la compagnie américaine décide d’étendre ses activités en introduisant une plateforme de streaming.
À partir de 2012, l’entreprise ajoute des films et des séries exclusives créées par la société elle-même sa librairie en ligne. C’est l’apparition des Netflix Original. La société est une réussite globale qui se décline en local, se réinvente en permanence et fait de l’auto direction.
En vue du succès mondial de Netflix qui enregistre plus de 230 millions d’abonnés, au premier semestre de 2022. Avec l’arrivée du numérique et la multiplication des écrans, certaines sociétés ont été poussées à créer leur propre plateforme de streaming pour s’adapter à l’évolution de la façon dont sont consommées les œuvres cinématographiques et audiovisuelles. Parmi elles, on retrouve Disney+, PrimeVideo, HBO Max…
La course entre les plus grands médias et les entreprises de divertissement pour doubler leurs abonnés est terminée. Par exemple, Disney+ a perdu 4,6 millions de clients pour son service de diffusion en continu en Inde, Disney+ Hotstar. Aux États-Unis et au Canada, Disney+ a perdu 600 000 abonnés. Disney a par la suite annoncé la suppression de milliers d’emplois et des milliards de dollars de réduction des dépenses de contenu.
Faire de l’ombre à Hollywood ?
Les rivalités entre cinéma, télévision traditionnelle et plateformes s’intensifient. D’un côté, Hollywood défend que découvrir pour la première fois un film en streaming depuis son canapé ou dans les transports en commun amoindri l’expérience du spectateur. De l’autre côté, Netflix trouve que son offre rend plus accessibles des films au grand public qui n’a pas forcément le temps ou les moyens de se rendre au cinéma.
Les méthodes utilisées par Netflix sont remises en cause. On accuse la société d’acheter les droits globaux et moraux d’une production en échange d’une rémunération généreuse. La plateforme pense pouvoir capter son audience en produisant des drames pour adultes et des comédies romantiques légères, des genres mis de côté par les majors qui misent sur les gros blockbusters, dont les films de super-héros.
Ainsi, nous constatons ces dernières années que le genre sériel s’est transformé pour laisser plus de places aux mini-séries. Les séries proposées se rapprochent de plus en plus du cinéma, que ce soit au niveau de la production, de l’esthétique de l’image ou de l’augmentation des budgets.
Aujourd’hui, les talents naviguent alternent en toute fluidité entre le grand et le petit écran. Le cinéma se trouve concurrencé par les séries dont la qualité et la popularité ont augmenté exponentiellement ces dernières années. Nombre de réalisateurs et de stars de cinéma se lancent désormais dans des projets de séries.
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