À l’occasion de sa nouvelle collection couture Automne-Hiver, Kodd Magazine a interviewé le créateur Mexicano-Canadien : Antonio Ortega.
KODD MAGAZINE : Nous savons que vous avez quitté votre ancienne carrière pour devenir designer, comment avez-vous décidé de commencer ?
ANTONIO ORTEGA : En fait, j’ai quitté cette ancienne carrière parce que j’ai décidé de suivre ma passion, c’est important de nous écouter, donc ça vient du plus profond de mon cœur… Désormais je serai l’architecte de ma vie, et je veux toujours être la source d’inspiration, l’oasis qui fournit l’eau…
KM : Nous trouvons dans toutes vos collections une rupture entre le classique et l’excentrique, plus particulièrement dans votre dernière collection, pouvez-vous nous en parler ?
AO : Oui, le style de vie d’Antonio Ortega est définitivement d’être soi-même, l’authenticité, j’aime aussi les attitudes non conventionnelles, donc vous pouvez sentir la force, la séduction, le romantisme, ou n’importe quel sentiment que les pièces vous font sentir. Les racines sont importantes, dans les techniques et le savoir faire, mais maintenant je peux produire mon propre, tout ce mélange et la connaissance, crée des pièces fortes, confortables, et certainement avec contraste, en pensant toujours à un client bien sûr.
KM : Qu’est-ce qui vous inspire pour créer ?
AO : Je suis un homme très actif, mes yeux sont grands ouverts, ma peau sent l’air, alors la nature, la musique, les voyages, la météo, les gens, l’architecture, le sport, toute créature vivante ou mortelle, sont inspirants, vous m’inspirez.
KM : Avez-vous toujours eu l’ambition de présenter vos collections lors de la semaine de la Haute Couture à Paris ?
AO : Bien sûr, Antonio Ortega est un rêveur, un farceur.
KM : Pouvez-vous nous parler du processus de création de vos collections ?
AO : Tout commence dès le moment où je me réveille, je me laisse inspirer par des situations non conventionnelles. Le processus est assez souvent différent, les esquisses à froid d’abord, ou les textures, ou mes dépenses cachées, puis je fais une recherche sur le sujet et plus que je ne lis je me concentre sur l’idée, finalement j’ai construit la nouvelle collection.
KM : Qu’avez-vous appris de votre expérience dans les ateliers de couture parisiens ?
AO : Je pourrais dire que je confirme les connaissances que j’avais, telles que ma patience, ma créativité, et la technique, mais le plus important c’est comprendre jusqu’où vous pouvez aller dans ce beau travail.
KM : Toutes vos collections sont-elles créées à Montréal, où vous vivez ?
AO : La construction de la plupart d’entre elles oui avec ma merveilleuse équipe. Tous les matériaux viennent d’Europe, broderie et artisanat spécifique, de différentes parties du monde, et enfin la collection devient riche et forte.
KM : Quelles sont vos ambitions pour l’avenir ?
AO : Répondre à cette interview était mon ambition. J’ai des projections, diffuser ma marque, dans la beauté, les chaussures, les cheveux, le sport, les meubles, et aussi créer des actions communautaires, pour créer des organisations pour les artisans dans d’autres pays, ce cerveau est plein d’idées.
KM : Des conseils pour les créateurs qui veulent commencer dans l’industrie de la mode ?
AO : Croire en eux-mêmes, comprendre qui ils ne sont pas, afin d’être authentique, le travail, le travail, le travail, le travail, le travail, le travail, la patience, la patience, le travail, le travail, le rêve, croire, le travail, la patience, être poli et une tête sur leurs épaules, travail de travail, travail, la patience, rêver…
Propos recueillis par Juliette Breton
Juliette Breton
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