Un corps mince et tonique, des formes courbées, une peau parfaite, un visage symétrique ou encore des cheveux longs et sains… Les normes de beauté d’aujourd’hui prennent la forme d’injonctions culpabilisantes qui pourtant relèvent d’un statut socio-économique privilégié.
Qu’on se le dise, les normes de beauté sont l’apanage des plus riches. D’aussi loin que l’on s’en souvienne, en occident, la richesse est le maillon qui influence et dicte les idéaux corporels. C’est ainsi que les plus fortunés ont pu marquer leur ascendant socio-économique, phénomène qui a subsisté et s’est complexifié.
Normes de beauté et Renaissance
La période de la Renaissance, qui s’étend du 15e au 17e siècle, a commencé à voir apparaître de façon très marquée l’influence de la richesse sur les normes de beauté.
À cette époque, posséder un corps corpulent était le signe par excellence d’un statut social élevé. Ainsi, les personnes riches pouvaient se permettre un régime alimentaire abondant, ce qui contrastait avec la maigreur qui était signe de pauvreté.
Dans la même lignée, dans cette société dite agraire (économie basée sur l’agriculture) les peaux pâles étaient amplement valorisées car cela indiquait que les personnes n’avaient pas besoin de travailler en extérieur, comme c’était le cas de la main d’œuvre.
Normes de beauté contemporaines
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Aujourd’hui, et notamment dans les sociétés occidentales, c’est la minceur et le teint hâlé qui sont représentatifs des normes de beauté. Ces normes répondent à de nouvelles évolutions socio-économiques et culturelles.
Si de nos jours, être en surpoids ou avoir grise mine est un indicateur de statut social peu élevé, a contrario l’accès à un régime alimentaire équilibré et à du temps pour pratiquer du sport ou s’offrir des vacances au soleil (voire des séances de bronzage) est bien souvent plus facile pour les personnes financièrement aisées.
Cette tendance à atteindre des idéaux de beauté inclut également l’utilisation de produits cosmétiques onéreux et le recours à la chirurgie esthétique qui est avant tout à portée des plus fortunés.
Influences externes
Médias, industries de la mode et du divertissement interviennent férocement dans la définition des standards de beauté mondiaux.
C’est surtout à travers les célébrités et même les influenceurs que l’on peut observer la promotion des normes de beauté. Normes qui nécessitent souvent l’intervention de ressources financières élevées pour être atteintes.
Cet étalage d’idéaux couplé à la mondialisation conduit à une uniformisation des standards esthétiques qui sont ceux de la richesse. Et bien que les cultures s’influencent mutuellement, ce sont les idéaux occidentaux qui continuent de dominer en raison de leur forte diffusion médiatique.
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Conséquences psychologiques et sociales
Enfants et adolescents se construisent avec l’image de normes de beauté influencées par la richesse. Cela engendre une pression dite de conformité qui peut affecter la santé mentale des plus fragiles (troubles alimentaires, faible estime de soi, etc.).
De même, les normes de beauté renforcent insidieusement les inégalités sociales. Elles valorisent les attributs associés aux plus riches et stigmatise ceux qui ne sont pas en capacité financière de les atteindre.
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