Envie d’un bon restaurant ? Partez à la découverte de Colère, le nouveau bijou du chef Eloi Spinnler qui vous promet une cuisine dangereusement exquise.
À l’automne 2024, le chef Eloi Spinnler frappe fort avec Colère, son deuxième restaurant niché dans le 9ᵉ arrondissement de Paris. Connu pour son style affûté, le jeune prodige poursuit sa quête culinaire autour des sept péchés capitaux. Avec Colère, il livre une version généreuse et engagée de ses “colères saines” au service d’une gastronomie responsable, épicée et vibrante.
Colère monte à la tête et… aux papilles
Chez Colère, le feu est savamment maîtrisé. Si le nom évoque l’explosion, ici, le piment est réfléchi, nuancé, équilibré. Eloi Spinnler, féru de poivre, s’est inspiré de ses voyages pour enrichir sa cuisine pimentée, tout en restant accessible aux palais les plus sensibles. Le menu est structuré en trois temps : le déclenchement, l’expression, la résolution — une véritable ode culinaire.
Les plats se partagent, favorisant la découverte. Le midi, une formule à 18, 23 ou 28€ permet de goûter à une cuisine fraîche et changeante. Le week-end, la carte du soir s’invite aussi à l’heure du déjeuner, offrant ainsi une expérience encore plus élaborée à toute heure. Fidèle à ses convictions, Eloi Spinnler applique dans ses cuisines une stricte politique zéro déchet. Une philosophie née de son indignation face au gaspillage alimentaire, observé durant ses années de formation dans de grandes maisons. Ici, rien ne se perd : tout est pensé, recyclé, valorisé. Une gastronomie moderne, généreuse et engagée !
Un décor majestueux aux airs de tragédie grecque
Colère, c’est aussi un décor spectaculaire, signé Friedmann & Versace. On entre dans un lieu où chaque détail raconte une histoire : vaisselle artisanale imaginée avec la Faïencerie de Gien, murs patinés bronze par l’Atelier Paty, carreaux en relief signés Les Céramiques du Beaujolais… Et surtout, en pièce centrale, une impressionnante cheminée en forme de lion, sculptée à la main par Gesso, qui s’inspire des masques grotesques de la Renaissance italienne.
Au programme également : des banquettes en cuir surmontées de motifs de phénix et des touches de rouge ardent sur les chaises et les sols. Notons aussi la présence d’un dieu sculpté sur la façade, qui a d’ailleurs soufflé le nom du lieu. En fond sonore ? Du rap 80/90’s, l’incarnation musicale des émotions brutes.
Les plats (succulents) que nous avons testés
Nous avons commencé avec les œufs volcan mayonnaise : une entrée aussi belle que bonne, aux saveurs franches et équilibrées, qui ouvre l’appétit sans jamais l’agresser. Mention spéciale à la mayonnaise venant enrober le tout avec une onctuosité irrésistible.
En plat principal, le magret de canard accompagné d’une purée de pomme de terre et de fines lamelles de pommes crues a été un véritable coup de cœur. La viande, servie rosée, se découpe comme du beurre. Chaque bouchée offre une explosion de saveurs, sublimée par une cuisson précise qui respecte la tendreté du magret. La purée, d’une douceur infinie, apporte une touche de réconfort. Un plat audacieux, simple en apparence, mais d’une justesse redoutable.
Enfin, place au dessert avec le flan vanillé, accompagné d’un chutney de piment, a signé la fin du repas en beauté. La texture est fondante, presque aérienne, et la vanille naturelle embaume dès la première cuillerée. Ni trop sucré ni trop fort, le chutney relève le flan, ce qui fait écho au concept même de Colère : une cuisine qui bouscule sans jamais heurter. Ce dessert, parfaitement exécuté, est à l’image du lieu singulier, maîtrisé et mémorable.
Colère / 39 rue Richer 75009 Paris / Ouvert tous les jours, de 12h à 15h et de 19h à 00h
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