Polyvalent, ambitieux, sincère, ouvert d’esprit, talentueux, voici ce qui qualifie Luidji, le rappeur de 27 ans venant tout droit de la région parisienne. Comme il le dit, il est un artiste du ressenti, il ne se pose aucune limite et clame haut et fort ce qu’il à envie de dire. Surfant dans un monde parallèle, Luidji est inclassable.
À l’origine du concept de la playlist évolutive « Foufoune Palace Playlist» crée en 2017 sur les différentes plateformes de streaming qui lui a permis d’exposer toute l’étendue de sa palette à une base fan maintenant bien établie, il revient bientôt avec son premier album.
Pour l’occasion Angela Anz s’est entretenue avec lui pour en savoir plus sur cet artiste fascinant. L’interview de Luidji est à découvrir en dessous.
KM: Qui est vraiment Luidji ?
L: Un artiste de 27 ans qui vit en région parisienne, après je pense que l’on a plus l’occasion de me découvrir à travers mes morceaux que si je me présente vraiment. Car au final il y a beaucoup de faits de ma vie réelle dans mes morceaux donc je pense qu’en les écoutant on peut vraiment savoir qui est Luidji.
En tout cas, l’humain, a 27 ans et vis sur Paris et l’artiste il est sur une planète. Si je devais me définir je dirais que je suis un artiste du ressenti, c’est à dire je ne me pose pas de limites, c’est assez éclectique, je chante, je rap, je ne met aucune barrière dans ma musique c’est pour ça que les gens ou les médias ont toujours du mal à trouver ma case.
KM: Peux-tu nous parler de tes débuts depuis ta première mixtape « Freshness » et ce que tu en garde comme souvenirs ?
L: C’était un très bon souvenir, c’était très positif car c’était la première fois que je m’attaquais à un format de EP et c’était à une époque où je ne m’étais pas projeté à là où j’en suis maintenant. Je me disais « voilà je vais balance 4/6 titres sur internet » c’était vraiment par pure plaisir et au final ça a vraiment été la base de tout car j’ai vite rencontré des producteurs, des réalisateurs avec qui j’ai pu collaborer par la suite.
Après on a sorti un Ep « 2012 » qui était un peu sorti du chapeau, on voulait le sortir le 1er janvier et on s’est mis à travailler dessus seulement le 28 décembre, ensuite j’ai connu ma période maison de disque où j’ai sorti deux EP « Station 999 » et « Mécanique des fluides » chez Wagram à l’époque. Et j’en suis arrivé où je me suis lancé en indépendant à la fin de ce contrat là et j’avais juste besoin de reprendre du plaisir à faire du son, c’est une notion que j’avais perdue, mais je crache pas sur mon expérience chez Wagram qui m’a aidée à devenir ce que je suis maintenant.
KM: Ton titre « Vent d’hiver » à récemment été utilisé dans la série américaine « Ballers », diffusée sur HBO, tu penses te lancer à l’internationale ?
L: En fait, je vois la musique au moyen terme, ça veut dire que si demain l’occasion me le permet je ne me l’interdirait pas, pourquoi pas. Aujourd’hui il y a quand même des gars comme Stromae qui arrivent à faire des dates à l’internationale, ou comme MHD… Il y a aussi une universalité dans ma musique, après je sais pas si ça va être vraiment le fond de ce que je suis. Si ça traverse les frontières je serais le plus heureux.
KM: Tu es à l’origine d’un concept assez exceptionnel, playlist évolutive, d’où t’es venue l’idée ?
L: Alors la playlist évolutive ça m’est venu à été 2017 quand je suis parti de chez Wagram, on s’est remis à faire du son en indépendant et vu que je n’avais pas encore l’idée de faire un album ou quoi que ce soit, je faisais juste du son pour faire du son, c’est à dire reprendre du plaisir, publier, voir la reaction des gens mais ans aucune règle. Il n’y avait pas les délais de maison de disque, dès que je faisais le son je pouvais le poster à n’importe quel moment, on avait plus toutes ses barrières là.
Les morceaux faisaient des très bons scores en stream donc on s’est dit pourquoi pas en faire une playlist. Je m’en suis servi comme d’un album brouillon pour voir ce que les gens aimaient ou pas. Ça m’a servi pur amorcer sur l’album en début 2018 qui va sortir prochainement.
KM: En 2017 tu as décidé de créer ton propre label « Foufoune Palace Records » comment ça se passe ?
L: Ça se passe plutôt bien, comme je disais, nous on travaille vraiment à moyen terme. Le fait d’avoir été signé, d’avoir sorti des sons en indépendant, d’avoir fais des playlists, ensuite d’avoir eu des streams qui nous ont permis de récolter de l’argent pour financer des projets, c’est donc étape par étape que le projet s’est construit. On fonctionne comme un label et pour le nom je me suis basé sur un de mes sons les plus populaires qui représente un état d’esprit dans lequel je dis « La famille avant l’oseille » et c’est ce qui nous anime moi et mes compères ce qui fait qu’on avance toujours dans une direction commune et que l’énergie se disperse pas.
KM: Selon toi, une écriture spontanée fait la différence ?
L: En tout cas ça l’a fait pour moi oui parce que je me suis rendu compte que grâce au processus créatif spontané de mon morceau « Solitaire 1 » qui parlait d’une fille que je venais de rencontrer, ça créé tout un fil rouge. Mon album sera un story-telling de A à Z.
KM: Quelles sont tes influences musicales ?
L: J’ai l’impression que je prend un peu de partout et un peu de nulle part, par exemple les gens que je vais écouter ne vont pas forcément influencer sur ma musique alors qu’il y a des gens que j’ai écouté un ou deux fois qui vont vraiment avoir une influence. J’écoute vraiment de tout et ça depuis tout petit en fait, j’écoute pas beaucoup de musique mais j’écoute des sons vraiment différents les uns des autres. Pendant une semaine je peux écouter du Céline Dion et la semaine d’après du 13 Block. Tant que je retrouve une identité forte dans la musique c’est ce qui m’attirer le plus.
KM: Quelle est la prochaine étape de ta carrière ?
L: La sortie de l’album et puis après si Dieu le veut on ira faire des concerts un peu partout, peut-être un peu plus loin qu’à Paris. Surtout en ce moment il y a beaucoup de gens en province qui m’écoutent et j’ai promis à beaucoup de villes que j’allais venir, j’ai vraiment hâte qu’on aille y faire des concerts. Et puis on créera d’autres projets, là on vient de créer « Foufoune Palace Radio » qui est une autre playlist mais basée sur des sons que moi et mes potes on écoute régulièrement, on a une ligne de vêtements qu’on essaye de développer en ce moment, la vie continue.
KM: Un dernier mot ?
L: Pour les gens qui aimeraient faire de la musique si j’ai un conseil à donner car c’est ce qui a fonctionné pour moi, c’est de rester sincère avec eux-mêmes.
Propos recueillis par Angela Anz, rédigé par Lola Poisson
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