Avec Les 4 Fantastiques : Premiers pas, la saga fait peau neuve grâce à une esthétique rétro-futuriste et un casting cinq étoiles. Voici notre critique sur le nouveau film de Matt Shakman.
Sorti ce 23 juillet 2025, le film Les 4 Fantastiques : Premiers pas relance une franchise longtemps malmenée sur le grand écran. Sans réécrire les règles du blockbuster, le long-métrage de Matt Shakman dépoussière le genre avec élégance. Un pari risqué, relevé avec sérieux par un réalisateur qui connaît ses classiques.
L’enjeu était de taille : faire renaître une équipe fondatrice de l’univers Marvel, tout en se détachant des adaptations passées (souvent décevantes). Créés par Stan Lee et Jack Kirby en 1961, Les Quatre Fantastiques sont les pionniers du comics familial. Mais leurs adaptations au cinéma ont rarement été à la hauteur. Les films de 2005 et 2007, malgré un certain capital sympathie, souffraient d’un manque de profondeur et de mise en scène. Quant au reboot de 2015… mieux vaut l’oublier.
Matt Shakman prend le contrepied. Pas de multivers foisonnant ni de clins d’œil à gogo : ici, place à un monde nouveau. L’intrigue s’installe dans une New York, hors du temps, et c’est dans ce décor inédit que l’équipe prend vie.
La naissance d’une famille
Exit Thanos et autres menaces universelles mille fois exploitées, Dans Premiers pas, l’intrigue repose sur deux enjeux. Un intime, avec la naissance d’une famille de super-héros, et l’autre galactique, face à la menace de Galactus, l’antagoniste, et la Surfeuse d’argent.
Côté casting, Pedro Pascal incarne un Reed Richards tout en retenue, profondément humain. Face à lui, Joseph Quinn donne à Johnny Storm un charme fougueux, il vole même la vedette à sa co-star. Ebon Moss-Bachrach, quant à lui, apporte gravité et tendresse à Ben Grimm, alias la Chose. Et surtout, Vanessa Kirby crève l’écran dans le rôle de Sue Storm. On retrouve une femme forte, lucide, émotive sans être réduite à la romance. Une héroïne moderne, loin des archétypes, qui fait du bien à voir.
L’unité du groupe, presque trop lisse, refuse les querelles artificielles. Ici, la dynamique repose sur l’écoute, la complicité et l’amour fraternel. Sans compter l’arrivée de Franklin, le fils de Reed et Sue. Un ton rafraîchissant, qui donne au film une résonance très émotionnelle.
Une esthétique rétro futuriste qui fait mouche
S’il y a une chose qui symbolise parfaitement Les 4 Fantastiques : Premiers pas, c’est son ambiance visuelle. Matt Shakman opte pour un New York rétro futuriste, comme figé dans un futur rêvé des années 60. Voitures volantes, robots domestiques et costumes aux coupes Mad Men… Tout respire la nostalgie et la créativité.
Ce cadre original donne au film une véritable identité. On pense parfois à Les Jetsons, parfois à Watchmen, mais sans jamais tomber dans la caricature. Une approche visuelle qui contraste avec l’esthétique parfois terne des derniers Marvel.
Si Les 4 Fantastiques : Premiers pas ne révolutionne pas le genre, il offre une proposition solide, élégante et sincère. Pas de surenchère, pas de cynisme. Un film Marvel propre, bien construit, appliqué, peut-être un peu trop sage. Matt Shakman réussit son entrée, mais on espère qu’il osera plus, à l’avenir.
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