A l’occasion de la semaine de la mode de Paris, nous avons pu nous entretenir avec Bowie Wong, après son défilé Haute Couture, à l’hôtel Peninsula.
Kodd magazine : D’où vous vient votre inspiration
Bowie Wong : De rien (rires) , mon inspiration? J’ignore d’où elle vient; au début, quelque chose me frappe, c’est peut-être le savoir, l’éducation, je n’essaie pas d’être politique ou quelque chose du genre vous voyez? Mais comment transposer la connaissance dans la mode? Les uniformes scolaires? Je n’ai pas très envie de ne faire que des uniformes scolaires, du coup j’y ai injecté un peu de culture japonaise, un peu de culture américaine, et voilà.
KM : Vous parliez de liberté, est ce un concept important pour vous? Avez vous besoin de vous sentir libre lorsque vous créez?
BW : Oh oui absolument, le truc c’est que, je ne bois pas, je ne fume pas, je ne fais rien de fun (rires), et du coup mon énergie me vient en fait … du sommeil! Quand je dors, que je rêve beaucoup, que je m’en souviens; je rêve le jour également, dans les transports publics quand je n’ai pas à conduire, ouais c’est juste du rêve en journée, je peux rêver là tout de suite.
KM : Jaime bien vos sneakers, c’est des Kris Van Assche?
BW:Oui , comment savez vous?
KM: Parce que je les veux! (rires)
BW: (rires)
KM : Que pensez vous de l’industrie de la mode aujourd’hui?
BW : La mode aujourd’hui va dans une direction très intéressante, beaucoup de grandes maisons deviennent des marques qui visent un public de masse, vous voyez? je ne me vois pas dépenser autant d’argent pour que tout le monde ait la même chose, comment dire? C’est comme un patron et sa secrétaire, vous ne voudriez pas que votre secrétaire s’habille comme vous n’est-ce pas? Donc les marques connues visent maintenant un public de masse, il y a dans le même temps des gens comme nous, nous n’avons pas une production massive, une entreprise énorme, et nous nous battons, mais actuellement le marché est assez marrant.
Et je pense que beaucoup de gens sont dans le fast fashion, ils achètent quelque chose de cheap, qu’ils portent une fois ou deux et bye bye, ça devient trop rapide, c’est comme aller au fast food genre Kfc. C’est un peu comme envoyer un e-mail ou écrire une lettre à la main, je préfère la lettre manuscrite, la couture c’est un peu comme la lettre manuscrite vous voyez? C’est plus personnel, ça transmet plus d’émotions.
KM : Vous êtes né à Hong-Kong et vivez en Australie, vous êtes donc multiculturel, pensez vous que cela vous influence ?
Né à Hong-Kong je vis en Australie,mais je ne sais pas en fait, parce que quand vous êtes à l’intérieur d’une boîte, vous ne savez pas ce qui se passe à l’extérieur. Je l’ignore, mais en fait, j’ai de l’énergie, et ça me vient d’Australie. C’est un endroit tellement paisible, tellement frais, libre et ensoleillé. Mais en même temps j’ai trouvé une certaine culture en Europe, et en Asie, et c’est vrai que mis ensemble le tout aide énormément.
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