L’expérience en boutique a pris une nouvelle dimension ces dernières décennies avec l’arrivée de nouveaux concepts de magasins, révolutionnant notre manière de consommer, et de faire nos achats. Quels sont ces nouveaux concepts qui transforment un simple passage en boutique en une expérience hors du commun ?
Le principe de concept store est apparu à Milan en 1967 avec l’enseigne Fiorucci. Elio Fiorucci y vendait des accessoires et des vêtements tout droit importés de New York ou encore de Londres. Dans les années 1980, Elio Fioriucci prend de la hauteur et s’installe sur trois étages et propose désormais des disques, parfums, accessoires et même des hamburgers.. Le concept store était né. A Paris et en France, c’est Colette qui lance la première enseigne du genre en 1997 rue du Faubourg-Saint-Honoré, un multimarques de vêtements, livres, objets farfelus, et même un water bar.
Les concept stores proposent une véritable expérience en boutique : on ne vient plus seulement acheter des vêtements, mais aussi prendre un café, découvrir une exposition… Comme par exemple chez No Youth Control, qui officie comme boutique, mais aussi comme galerie d’art à projet caritatif et lieu de rencontre des parisiens créatifs. Chez Creative Labo, des sessions durant lesquelles des artistes viennent performer sont organisées, et le magasin propose à la vente tous les produits visibles par le client, ce qui inclut même les chaises ou encore les tables !
Les concept store proposent donc une autre manière de faire du shopping : désormais on peut acheter des produits mais aussi manger, se faire une beauté ou même se faire tailler la barbe, et tout ça, dans un seul et même endroit !
Autre manière de faire du shopping, les pop up stores eux sont apparus dans les années 2000. Le principe est simple : pour se faire découvrir ou à l’occasion d’un évènement, les marques louent un espace dans lequel ils vont vendre leurs produits, pour une durée limitée. Les pop up store durent souvent quelques jours, quelques semaines, ou plus rarement, quelques mois.
Les clients sont donc plus ou moins obligés de se dépêcher à acheter, au risque de ne plus pouvoir retrouver les produits. Les pop up stores fonctionnent donc souvent sur du « maintenant ou jamais ». Mais ce n’est pas pour déplaire aux clients, qui développent un sentiment d’exclusivité et de rareté après l’achat d’un produit disponible seulement pour une période limitée.
Les pop up stores sont également l’occasion pour les jeunes marques n’ayant pas de point de vente physique d’avoir un retour direct de la clientèle sur leurs produits, ce qui pour un coût raisonnable peut leur permettre de voir s’ils sont prêts à ouvrir une boutique. Et même les plus grands noms s’y sont mit à l’image de Karl Lagerfeld ou encore de Yohji Yamamoto, qui ont ouvert des points de vente éphémères pour présenter certaines collections exclusives.
Les pop up stores sont un bon coup de pub pour les marques qui attisent la curiosité et suscitent l’attention avec des points de ventes qui disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus. Et ces nouveaux types de boutiques ne sont certainement pas sur la pente descendante, car les consommateurs sont de plus en plus en recherche d’une expérience singulière quand il font du shopping. Et ces magasins 2.0 répondent tout à fait à ces attentes.
Matthieu DONKENG ALIMETA
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