À l’approche de l’hiver, le pull en cachemire fait son grand retour dans la garde-robe. Doux, délicat et chaud, col rond ou roulé, c’est l’incontournable qui allie confort et élégance. L’occasion de faire le point sur l’histoire et l’origine de cette étoffe si tendre.
Le cachemire, une étoffe luxueuse, est produit à partir des poils d’une chèvre particulière, la Capra Hircus, qui vit sur les hauts plateaux tibétains et himalayens, et plus précisément en Mongolie. Grâce à un manteau de laine extrêmement fine, douce et isotherme, la Capra Hircus peut résister aux hivers rigoureux, où les températures descendent jusqu’à -40 °C.
Une étoffe tout en délicatesse
La production du cachemire est un processus délicat. Lorsque arrive le printemps, la chèvre mue naturellement, perdant une partie de ses poils. Dans les régions himalayennes, où la chèvre est encore en partie sauvage, les poils sont recueillis selon une méthode artisanale et respectueuse de l’environnement : les animaux se frottent aux rochers pour accélérer leur mue, abandonnant des touffes de laine que les habitants récoltent.
En Mongolie, où les chèvres sont domestiquées, la laine est obtenue par peignage ou tonte, une technique qui permet de maximiser la récolte sans abîmer la fibre.
La qualité du cachemire est déterminée par la finesse des poils, leur douceur et leur chaleur. Ce matériau précieux est trois fois plus chaud que la laine de mouton et beaucoup plus doux, au point de pouvoir être porté directement sur la peau, sans les sensations désagréables de démangeaisons associées à la laine classique.
Origine et histoire du cachemire
L’origine du nom « cachemire » remonte à la région éponyme en Inde, où le tissage de cette laine raffinée s’est développé, empruntant la route de la soie pour se diffuser à travers le monde. Dès le 19e siècle, l’Europe découvre cette étoffe rare, symbole de luxe et de confort. Cependant, la région du Cachemire a aujourd’hui marginalisé sa production, et la majorité du cachemire est désormais produite en Mongolie. La production y reste artisanale, contribuant à la subsistance des populations locales dans un environnement souvent inhospitalier.
Le cachemire reste une étoffe rare, représentant moins de 0,5 % de la production mondiale de laine, ce qui en fait un produit d’exception. La culture du cachemire, enracinée dans les traditions et les conditions climatiques uniques de la Mongolie, se perpétue, et il est peu probable que d’autres pays puissent la concurrencer. Ainsi, la production de cachemire continue d’être un artisanat précieux et prisé, incarnant le luxe et la rareté d’une matière qui, même au 21e siècle, conserve une part de mystère et de magie.
De grandes marques spécialistes du cachemire déclinent chaque année ce grand classique hivernal. Parmi elles, Eric Bompard, Kujten ou encore Hircus proposent leurs iconiques revisités à travers des sélections intemporelles.
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